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Olympic fidèle au rendez-vous

Vainqueurs de Monthey en quart de finale, les Fribourgeois se qualifient pour le Final 4 de la SBL Cup

Fribourg Olympic, tenant du titre et recordman de victoires en Coupe de la Ligue (6), sera bien au rendez-vous du Final 4 montreusien agendé – pour l’heure – à la mi-mars. Hier en quart de finale de la SBL Cup, contre un valeureux Monthey, les Fribourgeois ont eu besoin d’une bonne mi-temps pour prendre le dessus et éviter ainsi la peau de banane. Au final, un succès logique et mérité 87-74 que Petar Alesksic et ses hommes ont forgé lors d’un troisième quart abouti (29-15). «On savait que ce match ne serait pas simple. Monthey est une équipe en confiance qui n’avait rien à perdre», rappelle Paul Gravet, l’un des meilleurs Fribourgeois du match. La partie a mis un peu de temps à démarrer.
Les équipes ont commencé à se rendre coup pour coup avant qu’Olympic, favori de cette rencontre, n’appuie une première fois sur l’accélérateur (29-19, 12e). C’est paradoxalement à partir de ce moment que les choses ont commencé à se gâter. Empruntés contre la défense de zone des visiteurs, les Fribourgeois ont confondu handball et basketball. Plutôt que garder leur agressivité, ils se sont contentés de se passer la balle en périphérie sans chercher à s’engouffrer dans les brèches adverses. Et comme la réussite dans les tirs à longue distance (3/11 à la pause) les fuyait, Monthey a pu grignoter son retard. Mieux (ou pire, c’est selon), il est même passé devant au tableau d’affichage après deux tirs primés d’Edwards et Desponds (36-37, 18e). Inquiétant…

Un plan de jeu qui fonctionne

L’égalité parfaite à l’heure de la pause (42-42) n’a pas rassuré l’entraîneur Petar Aleksic, qui a usé de sa voix dans le vestiaire pour remobiliser ses troupes. «Encore une fois, nous avons manqué de patience. Mes joueurs, notamment les meneurs, n’ont pas pris les bonnes décisions. Au lieu de poursuivre sur notre lancée, nous nous sommes enflammés en voulant tout de suite creuser l’écart», analyse le coach d’Olympic. Le ton était bien différent à la mi-temps, mais le discours identique et le message reçu cinq sur cinq. Intransigeants en défense, les Fribourgeois, emmenés par un excellent Sean Barnette (22 points, 5 rebonds et 9 fautes provoquées) ont pris les Montheysans à la gorge. A nouveau dominants dans la raquette, ils ont pu mettre du rythme dans leurs attaques. Un cocktail gagnant depuis quelques semaines qui a permis à Olympic de prendre le large (71-55, 30e). «Ce plan de jeu fonctionne. Il faut juste l’appliquer et le conserver durant tout le match», insiste Paul Gravet. Sonnés, les Valaisans ne s’en sont pas remis. D’autant plus que la fatigue a commencé à se faire sentir après leur exploit de dimanche à Massagno (victoire 95-90). «Je ne veux pas prendre l’excuse de la fatigue, coupe Chad Timberlake. Nous avons attaqué la deuxième mi-temps en reculant. On leur a laissé trop de rebonds offensifs et de deuxièmes chances…»

Une marge de progression

Ce quart de finale de la SBL Cup était le premier match à enjeu de la saison pour Olympic sur la scène nationale. Un test réussi qui a livré quelques précieux enseignements à Petar Aleksic. «Cette rencontre m’aidera à préparer les prochaines échéances. J’ai pu voir évoluer mes joueurs sous pression. Si l’équipe veut remporter des titres, elle doit progresser physiquement. Nous devons être plus durs dans les duels», résume l’entraîneur d’Olympic. «Nous sommes sur la pente ascendante et possédons encore une bonne marge de progression», assure Paul Gravet. Pour conserver ses trophées chèrement gagnés, Olympic a tout intérêt à poursuivre son ascension.

La Liberté - François Rossier

A Fribourg, le BBC Monthey confirme… durant 20 minutes

Au contact d’Olympic durant une mi-temps, les Chablaisiens ont sombré durant le troisième quart. La soirée s’est terminée par une élimination et une défaite 87 à 74.

Monthey voulait confirmer son exploit du week-end face à Massagno. La chose est faite, mais seulement à moitié. Sur le parquet de Fribourg Olympic, en quart de finale de la SBL Cup, les Sangliers ont tenu leur pari durant 20 minutes. En s’appuyant sur une solide défense de zone et sur une adresse offensive intéressante, les Bas-Valaisans ont tenu tête au tenant du titre. Mais de retour des vestiaires, Olympic a accéléré ses transitions, laissant Monthey sans solution. Au final, les hommes de Pembele s’inclinent sur un score de 87 à 74. Ils devront désormais se concentrer sur leur récupération, eux qui accueillent Neuchâtel ce samedi au Reposieux.

L’image: Spadone et Desponds vont au combat

Monthey allait-il être en mesure de répondre «au défi physique» imposé par les Olympiens, c’est la question que leur entraîneur se posait avant cette rencontre? La réponse lui a été donnée par le terrain et notamment par ses deux jeunes meneurs: Achille Spadone et Victor Desponds. Le premier n’a pas hésité à s’envoler pour contrer Gravet – se voyant sanctionner d’une faute au passage -, alors que le second faisait de même face à un Brandon Garrett qui culmine tout de même à 2 m 06. Soit 26 centimètres plus haut que le Montheysan.

La satisfaction: une zone qui fait douter Fribourg

La défense de zone montheysanne a semé le trouble dans les rouages collectifs fribourgeois. Incapable de prendre les Sangliers de vitesse en contre durant 20 minutes, Olympic a timidement fait circuler la balle à l’extérieur de la zone, tout en se montrant très hésitant sur ses tentatives de tirs primés. «On leur a posé de vrais problèmes durant cette première mi-temps. On a suivi le plan de match et été solidaires comme il le fallait», souligne le coach chablaisien, Patrick Pembele. Et les siens ont su bâtir sur cette solidité défensive en réussissant presque tout ce qu’ils entreprenaient de l’autre côté du terrain.

Le tournant: Fribourg accélère, Monthey panique

A le voir fulminer le long de la ligne de touche durant la première mi-temps, Petar Aleksic n’a pas dû être des plus tendres avec ses hommes durant la pause. De quoi totalement changer la physionomie de cette partie en début de troisième quart. A chacune de ses transitions, Olympic a semé la panique dans le camp montheyan. «C’est clairement là que nous perdons ce match», commente le capitaine Chad Timberlake. «Ils ont forcé leur défense sur nos premières passes et nous n’avons pas su trouver d’autres solutions.» Pourtant si sereins défensivement durant les 20 minutes initiales, les Chablaisiens ont été broyés par la vitesse adverse. Edwards et Tutonda se sont d’ailleurs rapidement retrouvés à quatre fautes abandonnant leurs coéquipiers en pleine tourmente.

Le Nouvelliste - Adrien Delèze

Revenu de nulle part, Union a mérité son billet pour le Final Four

Victorieux 61-60 de leur quart de finale de la SBL Cup face à Lugano, les Neuchâtelois ont fait preuve de caractère. Grâce à ce succès, ils joueront contre Massagno en demi-finale à Montreux.

Union Neuchâtel est revenu des enfers. Menés de douze points à la mi-match et au plus mal, les hommes de Daniel Goethals se sont montrés exemplaires lors du quart de finale de SBL Cup face à Lugano. Ils se sont finalement imposés 61 à 60 dans un final hitchcockien. Un sacré bol d’air frais pour une équipe pas au mieux lors de ses dernières sorties. «Les joueurs sont allés chercher cette victoire. Nous n’avons pas joué une rencontre de basket, mais un combat de boxe. Personne n’aurait misé un franc sur nous à la mi-temps», lance avec fierté Daniel Goethals, entraîneur d’Union. «Aujourd’hui, nous ne pouvons reprocher à personne de ne pas s’être battu. J’ai envie de voir cette équipe quand nous serons libérés et quand elle aura un peu de réussite offensive.» Au-delà de la remontée spectaculaire, ce succès récompense une formation qui a fait preuve d’une combativité à toute épreuve. Plongés dans le doute après des défaites peu gratifiantes contre Genève et surtout Nyon, lanterne rouge du championnat, les Neuchâtelois ont rassuré leur monde. Lors du troisième et du quatrième quart-temps, Union a montré un visage conquérant. Dans une fin de match irrespirable, il a réussi à asphyxier son adversaire du soir. Alors qu’ils semblaient encore avoir la mainmise sur la rencontre, les Tessinois regretteront de leur côté l’exclusion prématurée de leur capitaine Florian Steinmann. «Nous aurions pu faire mieux, mais nous avons montré que nous avions faim», assure le pivot Daniel Giddens. «Revenir d’aussi bas et l’emporter contre un bon adversaire, cela fait du bien. Nous avons vraiment joué en équipe lors de la deuxième mi-temps.» Grâce à cette victoire, les hommes de Daniel Goethals retrouveront le Final Four, une compétition qui leur réussit plutôt bien. La saison dernière, ils n’avaient été battus qu’en finale par Fribourg. Cette année, ils affronteront Massagno en demi-finale. En cas de succès, ils joueront le titre face au vainqueur du match opposant Genève et Fribourg.

Facteur physique

Face à Lugano, la différence s’est faite sur plusieurs aspects du jeu, mais c’est aussi sur le plan physique que les Neuchâtelois ont peu à peu pris le dessus. Alors que les Tessinois semblaient perdre en dynamisme, Bryan Colon et ses coéquipiers sont montés en puissance. Samedi (17h30) en championnat, Union devra une nouvelle fois faire preuve de cette même soif de victoires. Les Neuchâtelois se rendent à Monthey, un adversaire qui les talonne au classement de SB League. Une victoire pourrait conforter leur place dans le top-4.

ArcInfo - Florian Charlet