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Union Neuchâtel battu sur le buzzer à Massagno

Défait la semaine dernière face à Massagno (92-81), Union Neuchâtel est passé ce samedi à un souffle de prendre sa revanche face aux Tessinois. Finalement, les hommes de Mitar Trivunovic ont été battus 70-68 par un «fade away» sublime de Marko Mladjan sur le buzzer.

Prévu initialement le 30 mars, le match du troisième tour reprogrammé ce samedi 10 février entre Massagno et Union Neuchâtel a vu, comme le week-end passé, les Tessinois triompher dans leur salle. Une défaite ô combien frustrante pour les Neuchâtelois, battus sur le buzzer après avoir été au coude à coude tout au long de la rencontre avec leur adversaire.

Trop de fautes «stupides»

C’est simple, hormis un avantage de sept points en faveur des joueurs du Littoral à la cinquième minute de jeu (2-9), aucune des deux équipes n’a réussi à distancer l’autre de plus de quatre unités au tableau d’affichage. Conséquence: une partie haletante, mais loin d’être parfaite sur le plan technique. «Nous avons joué avec plus d’intensité et nous aurions même mérité la victoire car notre performance globale est bonne. En revanche, nous avons commis trop d’erreurs stupides, surtout offensivement», déplore Mitar Trivunovic. L’entraîneur de l’équipe neuchâteloise ne se trompait pas au moment d’analyser cette rencontre. Coupables de 16 pertes de balles, les Unionistes ont offert 18 points à leur adversaire sur des revirements. Trop face à une équipe de Massagno expérimentée qui n’en demandait pas tant.

Plus agressifs

Car les Tessinois n’ont certainement pas livré leur meilleure prestation de la saison. Eux aussi coupables de nombreuses maladresses (14 pertes de balles), leur réussite au panier – avec des pourcentages inférieurs à ceux d’Union à deux (40%) et trois points (22%) – n’a pas été éblouissante. À l’image du «cinq de base» composé du pivot américain Kleith Clanton, d’Isaiah Williams, d’Alexander Martino, de Marko Mladjan et de Marquis Addison, les leaders tessinois – à une exception près – ont été discrets. À l’origine de seulement 24 points cette fois – contre 67 samedi passé – ces derniers ne sont pas parvenus à tirer leur épingle du jeu, la faute à la l’agressivité défensive des basketteurs du Littoral. «Lors du match précédent, l’intérieur nous avait posé des soucis avec Keith Clanton et Antonio Ballard. Cette fois, nous avons été beaucoup plus agressifs face à eux. En revanche, ce sont les joueurs extérieurs qui nous ont cette fois posé problème…», regrettait Thomas Salman, arrière d’Union Neuchâtel.

Dusan Mladjan étincelant

Et parmis eux un certain Dusan Mladjan. Meilleur compteur de l’histoire du championnat suisse avec plus de 7000 points inscrits, le Serbe était de retour de suspension. Fort de ses 23 points marqués, il a porté presque à lui seul – avec les apports venus du banc de Ballard (11 points) et Solcà (12 points) – son équipe. «Nous n’avons pas assez défendu sur Dusan Mladjan, il était la clé du match», regrette Mitar Trivunovic, entraîneur d’Union Neuchâtel. Gratifiant l’assistance d’un 100% aux lancers francs (11/11) mais aussi de plusieurs tirs à deux et trois points dont il a le secret, le frère de Marko Mladjan a répondu présent. Tout comme Dalan Ancrum côté neuchâtelois (19 points), auteur de trois tirs primés (3/6). Pas suffisant toutefois pour repartir victorieux du Tessin. A cause aussi de ce dernier panier inscrit par Marko Mladjan sur le buzzer. Au classement, Union Neuchâtel reste cinquième avec 18 points et tentera d’oublier cette cruelle défaite en accueillant Nyon ce mercredi 14 février à la Riveraine à l’occasion du match de la Saint-Valentin (19h30).

Arcinfo - Jérémie Koch

Le BBC Nyon retombe dans ses travers face à Monthey

Samedi soir, au Rocher, les hommes de Stefan Ivanovic se sont inclinés 72-90 contre les Valaisans, après avoir mené à la pause.

Le bonheur fut de courte durée au BBC Nyon. Le week-end dernier, le club du Rocher avait mis un terme à neuf défaites consécutives en triomphant face au BBC Monthey-Chablais 70-82. Les Valaisans ont pris leur revanche, samedi soir, au Rocher, face à des Nyonnais qui ont perdu leurs moyens au cours d’une triste seconde partie de match (72-90). L’entame de la rencontre avait pourtant tourné en faveur des hommes de Stefan Ivanovic, qui ont mené au score durant la grande majorité des deux premiers quarts. Mais le coach ne s’est pas laissé aveugler par cet avantage. «Depuis le début, on voulait beaucoup moins la victoire que notre adversaire, a-t-il déclaré. Oui, en première mi-temps, le score était favorable, mais le jeu n’était pas bon. On a été terriblement mauvais du début à la fin.» Un sentiment de frustration accentué par la sortie sur blessure de Signoroni au début du deuxième quart-temps.

Nyon s’écroule en deuxième mi-temps

Les Nyonnais ont même creusé l’écart juste avant la pause en enchaînant sept points d’affilée (44-37). Pour ce faire, il a fallu suivre la cadence imposée par les Valaisans, qui ont posé de nombreux problèmes aux Vaudois grâce aux fulgurances de certaines individualités, notamment Robinson, auteur de 27 points. C’est au retour des vestiaires que les lacunes pointées par l’entraîneur nyonnais se sont reflétées sur le score. Face à des visiteurs bien plus en réussite qu’en entame de match, le BBC Nyon a perdu le fil d’une rencontre désormais à sens unique. «Nous avons montré beaucoup moins d’intensité que la semaine passée, contre un adversaire qui en avait bien plus, a soupiré Stefan Ivanovic. Après avoir gagné là-bas, c’était sûr qu’ils viendraient avec plus d’envie. Nous n’étions clairement pas prêts.»

Xavier Ford doit encore s’adapter

Et ce n’est pas la nouvelle recrue Xavier Ford et ses 14 points qui ont changé la donne. S’il a montré du mieux par rapport à ses premières performances, il lui reste toujours un cap à franchir pour atteindre le niveau attendu. «Il faut encore du temps», a temporisé le tacticien. Face à Monthey, samedi, Nyon a entamé le troisième et dernier tour du championnat avec l’objectif de s’offrir une place pour les play-off. Pour y parvenir, le club du Rocher devra impérativement inverser la tendance. «Si on ne joue pas dur, avec l’agressivité nécessaire et un rythme offensif, on ne peut s’opposer à personne», a conclu Stefan Ivanovic. Mercredi soir (19h30), le BBC Nyon, qui stagne en 9e position de Swiss Basket League, se rendra à Neuchâtel dans l’espoir de se relancer face à l’actuel 5e du classement.

La Côte - Robin Godinat

Le BBC Monthey-Chablais sort enfin la tête de l’eau

Après trois revers consécutifs, les Sangliers se défont de Nyon (72-90) grâce, notamment, à une adresse retrouvée en seconde mi-temps.

Le Rocher avait été cette saison, et la précédente déjà, une terre de désillusions pour le BBC Monthey-Chablais. A coups de trois points et grâce à une agressivité défensive retrouvée, les Sangliers ont mis fin à une série de trois défaites consécutives samedi soir. En s’imposant 72 à 90 sur le parquet du BBC Nyon, ils s’offrent un peu d’air au classement et se font du bien au moral et à la confiance à l’entame de ce troisième tour.

L’homme: Robinson a pris une revanche magistrale

On aurait pu vous parler de son duel avec Jérémy Jaunin qui aura été somptueux pendant plus de trente minutes. Mais Steve Robinson mérite, cette fois-ci, de ne pas avoir à partager la tête d’affiche. Alors qu’il avait grandement peiné dans son mano a mano avec le meneur nyonnais samedi dernier, l’Américain a pris une revanche magistrale une semaine plus tard. Au point de décrocher plusieurs soupirs à «son meilleur ennemi» du soir, lorsque celui-ci piétinait face à tant de vivacité, d’adresse et de culot. Avec quatorze points en première mi-temps, le numéro 2 montheysan a permis aux siens de conserver l’espoir d’un retour au score. Espoir qu’il a entretenu presque à lui tout seul, épaulé uniquement par les neuf points de Le Sann après vingt minutes de jeu.

Le tournant: quand Monthey retrouve son adresse… et Forrest, tout va mieux

Michael Forrest allait-il passer à côté de son match pour la première fois de la saison? Après vingt minutes de jeu, la question était encore ouverte. Avec trois pertes de balle, deux fautes et seulement quatre points, l’arrière américain avait été invité, par son entraîneur, à s’installer sur le banc bien plus souvent – et longtemps – qu’à l’accoutumée. Mais, à l’orgueil, le top scorer a mis fin à l’interrogation et rappelé pourquoi ce maillot lui appartient. Ses onze points inscrits durant le seul troisième quart ont poussé Monthey en tête pour la première fois de la partie et libéré toute une équipe. Muhr et Pottier se sont notamment engouffrés dans la brèche ouverte par leur coéquipier.

Le positif: des signaux encourageants sur le plan défensif

Surprenant de réussite lors des premiers matchs de cette saison, Michael Sjöberg a vu sa confiance s’effriter au fil des week-ends par la suite. Plus vraiment un shooteur, mais toujours pas un intérieur, l’ex-Veveysan a traversé des moments compliqués, à l’image de son équipe. Samedi, à défaut d’avoir de l’impact offensif, il a contribué à la bonne tenue défensive des siens. En imposant son physique sous le panier pour y gratter des rebonds ou y claquer des contres, Ryan Muhr a eu un impact similaire à son coéquipier. Des signaux à interpréter avec prudence, mais qui doivent booster le collectif montheysan. «Ils ont donné leur cœur sur le parquet pour démontrer ce que l’on travaille à l’entraînement», soulignait, avec fierté, Chris Chougaz. «C’est notre défense qui nous a permis de gagner en confiance sur nos shoots.»

Le couac: des intérieurs toujours aussi patauds

«Pataud», le terme est volontairement piquant. Mais autant Warren Williams que Brandon Kuba n’ont, de nouveau, pas offert toutes les garanties dans la peinture. Rapidement freiné par les fautes, l’Américain n’aura passé que seize minutes sur le terrain. Quant au Martignerain, il n’aura inscrit que cinq points pour un seul panier «dans le jeu». Pas suffisant face à un adversaire qui ne possède pas de véritable poste 5. «Evidemment, il y a encore des choses à améliorer dans ce secteur», admettait, sans trop vouloir s’attarder sur le sujet, leur entraîneur. «Mais ce sont surtout les fautes qui nous ont pénalisés dans ce secteur ce soir.»

Le Nouvelliste - Adrien Delèze