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Nyon Basket Féminin revient de nulle part et file en finale

Opposées à Troistorrents, lundi, au Rocher, pour le match décisif de leur demi-finale, les Nyonnaises sont allées chercher la victoire et la qualification à la dernière seconde de la prolongation (81-80).

Que ce fût difficile pour le Nyon Basket Féminin d’aller chercher, lundi, ce succès ô combien précieux contre Troistorrents. En arrivant sur le parquet du Rocher, les joueuses de Loan Morand le savaient mieux que personne. Après un revers à domicile lors du premier acte (69-81) et un succès en Valais au terme du deuxième (62-71), tout allait se jouer dans ce dernier duel, ultime chance de se qualifier pour la finale. Le poids de cette rencontre a certainement pesé très lourd sur les épaules nyonnaises. Du moins durant une première partie de match qui a vu les Vaudoises s’écrouler. En proie à un véritable naufrage, elles ont laissé les visiteuses prendre un avantage de 15 points presque fatal. Tout est dans le presque. Au terme du deuxième quart, les hôtesses du jour sont enfin parvenues à reprendre leurs esprits et, petit à petit, à remonter la pente. Tombé à pic, ce sursaut d’orgueil leur a permis d’entamer la deuxième mi-temps avec seulement quatre unités de retard. «Dans un premier temps, on s’est battu contre nos démons, a dévoilé le coach nyonnais Loan Morand au terme du match. On s’est mis nous-mêmes en difficulté. Mais on a su réagir, contrairement au premier acte à domicile. C’est venu des joueuses. Par fierté, elles ne voulaient pas quitter la compétition sur une lourde défaite à la maison.»

Jusqu’au bout du suspense

Les deux équipes ont alors livré un combat sans merci, se rendant coup pour coup devant un public du Rocher bouillant. Une Carpréaux en feu (12 assists), une Sara Loomis terriblement efficace (24 points) et la capitaine Laure Margot (19 points) ont permis au club de La Côte de se maintenir à flot, malgré les contre-attaques impressionnantes des Valaisannes. Le temps réglementaire n’ayant pas suffi à départager les deux formations, c’est finalement dans les toutes dernières secondes d’une folle prolongation et sur un ultime lancer franc réussi par Laure Margot que les basketteuses lémaniques ont décroché la victoire (81-80). «C’est un gros ouf de soulagement, a souri l’entraîneur. On a bossé pour être là où on en est, on n’a rien lâché et je suis fier.»

Rendez-vous en finale avec Elfic Fribourg

Une satisfaction partagée par Lavinia Da Silva, qui a fêté son anniversaire de la meilleure des façons lundi. «C’est vraiment incroyable. Le match était mal parti, mais on a couru, encore et encore. On ne pouvait pas perdre de cette façon chez nous pour ce dernier match. En particulier pour mon anniversaire», a-t-elle confié en riant, des étoiles plein les yeux. «Maintenant, on a deux semaines pour nous préparer à affronter Elfic Fribourg en finale et on espère bien les battre», a conclu la joueuse de La Côte, auteure de 14 points lundi. Face à l’intouchable leader de Swiss Basket League Women, le défi s’annonce de taille.

La Côte - Robin Godinat

Le BBC Troistorrents échoue à un panier d’une troisième finale cette saison

Les Chorgues s’inclinent d’un point après prolongation sur le parquet de Nyon lors de la rencontre décisive des demi-finales du championnat.

Le BBC Troistorrents ne disputera pas une troisième finale cette saison. Sa défaite d’une longueur sur le parquet de Nyon lundi le prive du dernier acte en championnat. Les visiteuses s’inclinent après prolongation (80-81). Ce deuxième revers en trois jours met fin à une série entamée de manière victorieuse. Les Chorgues devront rapidement digérer la déception de cette issue malheureuse. La finale de la Coupe de Suisse les attend dans cinq jours.

Le match: Troistorrents démarre fort et cale

Les visiteuses ont signé une entrée de match très convaincante. Elles se sont régulièrement détachées au tableau d’affichage durant les premières minutes. Les Valaisannes ont même menacé de prendre le large définitivement avec une quinzaine de points d’avance au milieu du deuxième quart dans la foulée d’un panier de Nora Ahamadi (32-17 après 14’13’’). Six essais manqués et des ballons mal maîtrisés ont considérablement réduit la distance dans les minutes précédant la pause (36-30). L’inexorable retour des Vaudoises s’est poursuivi au retour du vestiaire. Il s’est même intensifié. «Elles nous passent devant au troisième quart parce que nous ne marquons pas. Ce n’était pas une question d’indiscipline comme à d’autres moments du match», relève Katia Clément, la coach assistante des Chorgues. Le début des deuxièmes périodes est demeuré une énigme pour les Chablaisiennes lors des trois épisodes de cette demi-finale. Le retour sur le parquet après le thé a toujours coïncidé avec un decrescendo. Si elles ont réussi à inverser la tendance descendante durant la manche initiale, elles n’y sont pas parvenues au cours des deux suivantes. De peu dans ce match décisif, mais manqué quand même.

Le regret: deux ballons de qualification pour Mykea Gray

L’ultime possession du temps réglementaire a été valaisanne. Mykea Gray a eu la qualification au bout de ses bras. Son tir à la dernière seconde n’a pas trouvé le panier. «Je ne m’arrête pas sur ce détail à ce moment de la saison même s’ils font la différence. Restons solidaires», confie Alexandra Arena. Le scénario s’est répété en prolongation. La tentative de l’Américaine, toujours pressée par le temps, a connu un sort similaire à celui vécu sur la précédente sirène.

La suite: une finale à préparer

Troistorrents disputera sa deuxième finale de l’exercice samedi face à Elfic Fribourg. «Retenons le positif de notre performance: un état d’esprit nettement plus positif que lors du deuxième match et une très bonne énergie. La défaite appartient au sport. Nous avons quelque chose à aller faire», conclut Alexandra Arena. Katia Clément lui fait écho. «Ce match nous servira pour la coupe et pour le futur. Quand nous avons joué comme nous savons le faire, nous étions devant dans cette série. Quand les consignes n’ont pas été respectées, cela n’a pas fonctionné.»

Le Nouvelliste - Stéphane Fournier