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Leagues SB League Women 29.04.2024

SB League Women - Playoffs : Game recap final game 5

BCF Elfic Fribourg - Nyon Basket Féminin 3-2

Un coup de théâtre pour un sextuplé

Elfic Fribourg n’a pas eu à résoudre l’équation Ana Rodrigues pour fêter son 6e championnat de Suisse d’affilée. Opérée de l’appendicite, la meneuse portugaise a vécu du banc la défaite de Nyon dans l’acte V de la finale (92-48).

Dimanche six étoiles à la salle Saint-Léonard, où quelque 1600 spectateurs avaient pris place, pour certains assis dans les escaliers de la seule tribune apprêtée. Par l’odeur du sang attirés, ou pour témoigner d’une passation de pouvoir inenvisageable il y a une semaine encore, jamais les représentants des médias n’avaient été aussi nombreux pour une finale de SB League féminine non plus. Quintuple champion de Suisse poussé dans les cordes par un Nyon transfiguré, Elfic Fribourg allait-il perdre sa couronne? La réponse tombait avant même le début du cinquième et dernier acte. La faute à l’absence d’Ana Rodrigues, opérée de l’appendicite et dans l’incapacité de tenir son rang le jour «J». Arrivée de Namur peu avant le match 3, la meneuse portugaise a métamorphosé l’équipe vaudoise, jusqu’à lui faire miroiter un premier titre national depuis 40 ans. Mercredi passé, n’avait-elle pas inscrit la moitié des points de ses nouvelles couleurs? Pas de Rodrigues, pas de prouesse. Et ce sont des elfes sérieuses mais libérées qui se sont imposées 92-48 pour offrir un sixième sacre d’affilée au club fribourgeois, le huitième après 2011 et 2006. Six à la suite: Elfic fait aussi bien qu’Hélios, qui avait dominé le basket helvétique entre 2011 et 2017.

Avis et contre-avis

«Dans la nuit de jeudi à vendredi, Carolina (le deuxième prénom d’Ana Rodrigues, ndlr) a fait une crise d’appendicite, explique Loan Morand, le jeune entraîneur nyonnais. Elle est allée en urgence à l’hôpital, où elle a subi une intervention dans la foulée, et duquel elle n’est sortie que samedi matin.» Impossible d’enfiler un maillot: la cicatrice était trop douloureuse. «On a appelé je ne sais combien de médecins pour avoir des avis, des contre-avis ou des confirmations, reprend Loan Morand. Secrètement, on espérait un miracle, que quelqu’un nous donne le feu vert. Mais il s’agissait aussi de veiller à l’intégrité physique d’une joueuse qui est venue nous prêter main-forte mais qui, soyons réalistes, évolue à un autre niveau. Pour preuve, elle a déjà signé dans un club qui joue l’Eurocup.»

Nul ne saura jamais

Ana Rodrigues, le coup de théâtre qui a douché le suspense en même temps que les espoirs nyonnais. Nul ne saura jamais si Elfic aurait réussi à résoudre l’équation lusitanienne. De là à parler d’un trophée – le 16e consécutif toutes compétitions confondues – au rabais, il y a un pas que personne n’osera franchir. Par respect pour le travail fourni durant l’ensemble de la saison. Et parce que la manière dont Abigail Fogg et ses coéquipières ont commencé cette «finalissima» prouve que l’état d’esprit était le bon. Ne menaient-elles pas 31-16 après dix minutes, 48-22 à la mi-temps? Déjà, le match de tous les dangers avait vécu. Il verra Nyon tenter vainement de s’accrocher et le camp des vainqueurs ouvrir son banc plus tôt que d’habitude. «Même si on a joué sans Rodrigues en face de nous, encore fallait-il avoir la tête pour faire le job dans un match 5, qui est toujours compliqué, surtout quand tu dois absolument gagner», souligne Romain Gaspoz, un entraîneur soulagé, avant d’ajouter: «Chapeau à notre préparateur mental (Pierre Millasson, ndlr), qui a vraiment bien bossé ces deux derniers jours.» «La pression était sur nous, mais le public a été incroyable. C’est aussi grâce à lui, si on s’est imposé», lâche pour sa part Césaria Ambrosio, commise aux basques de l’Américaine Sara Loomis, laquelle n’a que peu pesé sur la finale. Une finale marquée, dimanche encore, par la rancune tenace de Marjorie Carpréaux, ancienne joueuse d’Elfic partie à la concurrence en janvier de cette année, envers un pan des supporters fribourgeois. Légitime ou non? Peu importe. Au sortir de la salle, les enfants étaient quelques-uns à se demander «pourquoi il y a eu une bagarre?» Une question à laquelle aucun parent ne devrait jamais avoir à répondre.

Une page blanche

Fin de la parenthèse. «Après avoir pris le temps de savourer», Cédric Allemann aura l’effectif 2024/25 appelé à faire aussi bien que le précédent à construire. Le responsable technique des elfes part d’une page blanche, à l’exception de l’entraîneur, toujours sous contrat. Qui va s’en aller, qui va rester? Une chose semble acquise: Qadashah Hoppie a trop de talent pour ne pas l’exporter ailleurs. «Bien sûr qu’on aimerait la garder, mais la balle est de son côté», expose Cédric Allemann, qui ne se fait guère d’illusions: l’avenir d’Elfic se poursuivra sans «Q», le p’tit nom de la New-Yorkaise. Nyon, lui, sera toujours là. Plus ambitieux que jamais.

La Liberté - Pierre Salinas

Désarmé, Nyon Basket Féminin n’a pas réussi à détrôner Elfic Fribourg

Sans Carolina Rodrigues, la formation de Loan Morand n’avait pas les armes, dimanche, pour empêcher les Elfes d’être à nouveau championnes de Suisse (92-48).

Il est cruel, le scénario qui a mené Nyon Basket Féminin à laisser, encore une fois, le titre de champion suisse à Elfic Fribourg. Dans le cinquième et dernier acte de la finale de Swiss Basket League Women, disputé dimanche à Saint-Léonard, la formation de Loan Morand a vécu un véritable naufrage (92-48). L’un des facteurs X de cet ultime duel est survenu avant même le coup d’envoi de la rencontre, lorsque le club a annoncé le forfait de son joker de luxe Carolina Rodrigues. «C’était une vraie déception d’aborder ce match comme ça, surtout après nos deux victoires à Nyon, a regretté Shannon Hatch après la rencontre. Nous avions déjà perdu Marjorie (ndlr: Carpréaux, blessée lors du 2e match de cette finale), donc c’était encore un coup dur. On savait que ce serait très difficile de jouer contre cette équipe sans meneuse.»

Un seul être vous manque…

Cette absence a été le coup de massue craint par les supporters, venus en nombre à Fribourg et parés de rose et blanc, les couleurs du club. La bonne étoile du Rocher a terriblement manqué à ses coéquipières, qui n’avaient plus les armes pour se frotter à un tel adversaire. La formation de La Côte a pris l’eau dès le premier quart, conclu sur le score de 31-16. En dix minutes, les Fribourgeoises avaient déjà inscrit près de la moitié des points marqués mercredi (63). Lors des deux précédentes oppositions, la force de cette équipe nyonnaise avait été de parvenir à limiter la casse avant de renverser Elfic dans les derniers instants. Dimanche, elle n’est jamais parvenue à stopper l’hémorragie.

La défaite scellée dès la 1re mi-temps

À la mi-temps, le score de 48-22 ne laissait déjà plus de place à l’espoir, mais bel et bien à la frustration. Un sentiment également présent dans les gradins, puisque l’heure du thé a été marquée par une altercation entre les supporters des deux équipes. Et qu’il est difficile de poursuivre un combat lorsque la défaite est quasiment actée à mi-chemin. Tant bien que mal, les Vaudoises se sont battues, en vain. «On s’est dit que c’étaient les dernières minutes de la saison et qu’un public magique était venu. Alors on n’avait pas le choix, pour eux, pour le club, pour la saison», a confié Shannon Hatch. Les Elfes en ont profité pour se balader en fin de rencontre, rencontre qu’elles ont finalement conclue avec plus de 40 points d’avance. Sous les yeux d’un Loan Morand amer et d’une Laure Margot en pleurs, Elfic Fribourg a soulevé son 6e trophée consécutif de champion suisse. «Je suis si fier de mon équipe, ainsi que de notre public, a remercié, ému, le tacticien du Rocher. J’aurais tellement aimé leur offrir un meilleur match et un autre résultat. Je suis persuadé qu’avec Carolina, ça aurait été une tout autre histoire, mais il faut accepter cette réalité.»

«On peut être fiers»

«Même si l’ascenseur émotionnel est parfois dur, c’est incroyable ce que nous avons vécu durant ces play-off, a glissé le coach dans un sourire. C’est pour ces moments qu’on aime le sport.» Un point de vue partagé par Indira Dos Santos, qui a admirablement tenu son rôle malgré les circonstances (11 points). «C’était important de tout donner pour les gens qui ont cru en nous jusqu’au bout. Certes, cet après-midi (ndlr: dimanche), nous faisons un non-match, mais on peut être fier de notre belle saison.» Avant de quitter le parquet de Saint-Léonard, Loan Morand a tenu à prévenir son bourreau du jour: ce n’est pas fini. «Fribourg peut être content et savourer ce titre. Mais je fais une promesse qu’aujourd’hui (ndlr: dimanche), c’était le dernier. Les prochains seront pour nous. Je sais que les Fribourgeoises vont se battre, et j’espère qu’elles seront au rendez-vous. Mais nous reviendrons encore plus forts.»

La Côte - Robin Godinat

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RTS - Sport Dimanche : Game 5 finale BCF Elfic Fribourg - Nyon Basket Féminin 29.04.2024
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