Ce dimanche à Montreux (13h), Elfic Fribourg et le BBC Troistorrents proposerons un remake de la finale de la SBL Cup 2024. Il y un an, les Fribourgeoises avaient remporté un huitième trophée en neuf ans 82-51 alors que les Valaisannes, cinq finales perdues, ne l’ont jamais gagné. Fribourg va-t-il confirmer sa domination ? Troistorrents va-t-il remporter sa première SBL Cup ? Eléments de réponses avec les deux entraîneurs-assistants, Nicolas Pérot (Fribourg) et Katia Clément (Troistorrents), fins connaisseurs du basket helvétique qui évoluent parfois dans l’ombre et ont vécu de l’intérieur la finale de l’an dernier.
Nicolas Pérot : « Mon premier rôle, c’est de préparer la vidéo collective de l’adversaire. On prépare ensemble tous les entraînements avec Romain (Gaspoz, entraîneur) et Thibault (Allemann, aussi entraîneur –assistant). C’est quelque chose de très intéressant, on construit ensemble. La première qualité ? La loyauté. Il ne faut pas vouloir la place du coach. Il faut aussi être force de proposition et ne pas être tout le temps d’accord avec le coach à 100%. Ça permet d’être dans le débat et d’avancer pour le bien du collectif. »
Katia Clément : « Je m’occupe du scouting, de soutenir la coach. Et puis il faut apporter des idées, parfois différentes, parfois similaires à celles de la coach. Il s’agit d’être une force de proposition et d’avoir un bon lien avec les joueuses. Il faut être ouvert et à l’écoute, proposer un regard extérieur quand la coach s’agite devant le banc et avoir une bonne connaissance du championnat et de l’adversaire. »
Nicolas Pérot : « Elfic n’est pas intouchable. On a été battu en finale de la SuperCup par Nyon (défaite 71-68), et lors de la seule rencontre qu’on a jouée contre Troistorrents, ça s’est joué au buzzer (victoire 64-62), donc on est ultra méfiant. On prépare cette rencontre le plus sérieusement du monde. Oui, on part favori, mais on ne part pas serein, on ne part pas tranquille. »
Katia Clément : « L’an dernier, le score était sévère par rapport à la physionomie du match. Pendant trois quarts-temps, on s’était bien battu. Ce qui change par rapport à l’année dernière, c’est peut-être que Fribourg est un peu moins fort, ça équilibre les chances. »
Nicolas Pérot : « L’année passée, la victoire s’était jouée dans les cinq dernières minutes. Troistorrents est une équipe accrocheuse avec de super joueuses. Les joueuses à suivre sont forcément Mykea Gray et Nadia Constantin qui sont les deux boosters de l’équipe. La défense sera cruciale, l’équipe qui arrivera à mieux stopper l’adversaire gagnera le match. »
Katia Clément : « Qui va contrôler le rebond et le tempo du match ? Voilà les points clés. Et bien sûr, les tirs à trois points : on a vu que Fribourg, cette année, est plus en difficulté quand les joueuses ne mettent pas ces shoots, c’est un peu pareil pour nous. Il faudra suivre les deux cinq de base qui sont très consistants. Du côté de Fribourg, je citerais Danielle Rodriguez, Viktoria Ranisavljevic et Césaria Ambrosio comme joueuses clés. Du côté de Troistorrents, je citerais nos trois étrangères (Mykea Gray, Yaubryon Chambers, Kendall Nead) et Nadia Constantin. Je pense que Kendall peut vraiment tirer son épingle du jeu. »
Nicolas Pérot : « La SBL Cup, c’est un souvenir très fort parce que c’est tout simplement le premier trophée national de toute ma carrière. C’était il y a deux ans, ce premier trophée gagné en 2023, j’en garde un souvenir super émouvant et très fort. Ce week-end est très bien organisé par Swiss Basketball, c’est vraiment un évènement à part dans la saison. On prend beaucoup de plaisir à y participer, l’ambiance est sympa. Pour moi, c’est un évènement incontournable de la vie du basket suisse. »
Katia Clément : « La SBL Cup, j’y ai souvent participé : j’ai gagné des finales, j’en ai perdues. J’ai même joué quand elle se déroulait encore à Genève (jusqu’en 2008). Et je me rappelle de la première fois que l’évènement a eu lieu à Montreux, je jouais à Neuchâtel avec Thibaut Petit (2009). Le souvenir le plus fort, c’est le premier titre que je partage avec ma sœur (Nadège Clément), quand on jouait ensemble à Hélios (2011). C’est un évènement que j’aime bien, l’un de mes moments préférés de la saison. Je trouve que c’est une formule sympa, dans un endroit neutre. Pour nous, le titre représenterait beaucoup, ce serait une très belle victoire et peut-être un soulagement après un début de saison compliqué, avec peu de joueuses. Ce serait la récompense du travail accompli et de l’engagement. »