Au bout du suspense, Fribourg Olympic a battu Union Neuchâtel 73-69 ce samedi en demi-finale de la SBL Cup 2025 presented by la Mobilière. Le succès des Lions de Genève contre Nyon 90-79 a aussi mis du temps à se dessiner. Devant plus de 1'250 spectateurs, la fête a été belle et l’ambiance promet de monter d’un cran dimanche alors que Fribourg et Genève se retrouveront pour la finale tant attendue.
« Je n’ai jamais gagné une demi-finale facilement. On a gagné avec le cœur », résume l’entraîneur fribourgeois Thibaut Petit. « Offensivement, il y a des choses qui m’ont gênées. On a un pourcentage qui n’est vraiment pas bon à trois points et on n’a pas été assez dans le combat au rebond », ajoute le Belge. « On a été bousculé par une équipe de Neuchâtel qui a été impressionnante », abonde le capitaine Nathan Jurkovitz. L’Américain Eric Nottage (19 points, 5 rebonds, 5 assists) a été élu best player la Mobilière du match. Pas de quoi rougir du côté de Neuchâtel et de son entraîneur Mitar Trivunovic qui estime que le match s’est joué sur « de petits détails » et notamment les 17 balles perdues par son équipe. « Je suis fier de mon équipe. Personne ne nous attendait ici. On est jeune, on ne peut pas acheter l’expérience. Dans trois ans, cette équipe sera totalement différente. On a un meilleur potentiel futur que n’importe quelle autre équipe en Suisse », affirme le coach qui a notamment pu compter sur un excellent Kevin Martina, élu Concordia best player (12 points, 6 rebonds, 1 assist). Dylan Ducommun, ancien joueur de Fribourg, a aussi apprécié : « On a prouvé de quoi on est capable, ce match va nous servir à construire pour la suite de la saison ».
« Nyon avait un peu moins de pression, et nous, de la crispation offensive et des lacunes défensives » : c’est ainsi que l’entraîneur genevois Patrick Pembele explique la première mi-temps serrée entre les deux équipes du bord du Léman. Pour le Suisse Robert Zinn (19 points, 3 rebonds, 5 assists), les Lions ont su montrer la force de leur collectif, notamment en raison des problèmes de fautes de leur top scorer Jaqualyn Gilbreath (sorti pour 5 fautes) : « chacun peut prendre ses responsabilités, beaucoup de joueurs peuvent donner quelque chose ». « C’est toujours spécial de joueur ici à Montreux, dans une salle professionnelle avec une bonne ambiance », ajoute le Genevois. Du côté nyonnais, la défaite s’explique notamment par « un manque de lucidité », selon l’ancien joueur Maleye N’Doye qui a vécu son premier évènement majeur dans le costume de coach. « On doit apprendre à garder notre calme et gérer cette pression », ajoute-t-il. Best player la Mobilière du match, l’Américain Jalen Brooks a marqué le match de son emprunte (29 points, 16 rebonds). Un match particulier pour Philippe Eyenga : « C’est excitant, particulièrement pour moi parce que je viens de Nyon, c’est ma ville. C’est une fierté de livrer un match comme ça aujourd’hui ».
Les deux meilleures équipes du pays se retrouvent donc dimanche. Objectif, pour Thibaut Petit : « regagner la guerre du rebond. Toutes les équipes vont être fatiguées. Il faut se concentrer sur les soins, dimanche matin on sera tous ensemble pour parler basket et préparer le match dans de bonnes conditions à Fribourg ». Son homologue Patrick Pembele, ancien entraîneur-assistant à Fribourg, se dit lui « super excité ! L’adrénaline qu’une finale procure est incroyable. Dimanche, il y aura une séance d’activation avec le préparateur physique et deux séances vidéo ». Et pour le capitaine fribourgeois, cette compétition tient une place particulière : « La SBL Cup, c’est ma coupe préférée ! L’ambiance, le fait de jouer deux matches de suite, dans une salle neutre, c’est quelque chose de spécial. J’ai perdu deux fois en finale, c’est aussi pour ça que j’adore cette coupe », raconte Nathan Jurkovitz. Les deux équipes se connaissent par cœur : si Fribourg a battu Genève la semaine dernière en championnat (99-84), les Lions sont les seuls à avoir fait tomber les Fribourgeois cette saison, en 8e de finale de la Patrick Baumann Swiss Cup. L’ambiance sera sans aucun doute surchauffée à la salle du Pierrier transformée pour l’occasion en une arène festive et étincelante !