Pour son retour, Colon s’est déjà mis en évidence
Absent durant neuf mois après
une blessure à un genou, le meneur de jeu des Lions de Genève a fait
étalage de toute sa classe. Il a fait la différence dans les moments
chauds contre un bon Union Neuchâtel (78-71).
Il n’avait plus foulé ce parquet du Pommier depuis avril dernier,
depuis sa blessure à Vevey; neuf mois, une éternité. Trois jours après
une petite entrée du côté de Birsfelden, Bryan Colon a effectué son
grand retour ce samedi, pas loin d’un festin, devant son public du
Grand-Saconnex avec un genou tout neuf et une grosse envie de briller
devant ses supporters qui lui avaient beaucoup manqué. Par sa présence,
sa clairvoyance, sa patte, des tirs importants inscrits à des moments
opportuns, il a fait la différence avec ce petit plus qui peut faire
tourner une rencontre.
Encore un manque de rythme
Le meneur de jeu des Lions, qui doit encore retrouver le rythme
de la compétition et ses automatismes dans un groupe où il doit aussi
bien imprégner les systèmes de jeu, est déjà déterminant. C’est lui,
quand il avait le ballon qui a mis en valeur ses coéquipiers. Lui enfin
et surtout, dans les dernières minutes d’un match heurté, disputé,
acharné, qui a permis à son équipe d’empêcher Union Neuchâtel de passer
l’épaule alors qu’ils étaient revenus tout près des Genevois (73-70,
37’’12). «C’était pas mal, sourit le playmaker, entouré par tous ses
admirateurs. Mais je peux encore faire mieux, surtout en défense. Mais
pour un retour, je peux être content.» Avec vingt points en 22 minutes
de jeu, il peut, en effet, se montrer fier de sa performance. «Qu’est-ce
qu’il est fort!» Ils l’ont tous dit. Que ce soit dans les gradins ou
sur le banc, des deux côtés, joueurs ou supporters, les commentaires
étaient unanimes à son égard. Sans lui, peut-être bien que les
Neuchâtelois se seraient imposés ce samedi au Pommier avant que
l’adresse ne change de camp au début de la seconde période.
Neuchâtel, très bon défensivement
Sous l'impulsion de Ancrum, Robertson et Schommer, les visiteurs,
très bons défensivement (on ne s’est fait aucun cadeau) ont longtemps
perturbé les Genevois (19-24, 11e), notamment lors des vingt premières
minutes. “On s’attendait à ce genre de match et un adversaire aussi fort
qui joue très bien ensemble, ajoute Bryan Colon. Cette victoire est
d’autant plus importante qu’elle va nous mettre en confiance dans un
mois de janvier où avec la SBL Cup et de gros déplacements, on va avoir
encore d’autres matches compliqués. Reste qu’avec un joueur comme Bryan
Colon, les Lions de Genève peuvent se mettre à rêver.
Tribune de Genève - Christian Maillard
Union Neuchâtel tombe face à ses ex-joueurs
Dans un match disputé, Union Neuchâtel a fini par tomber face à Genève (78-71), et son effectif composé d’anciens Unionistes.
Union Neuchâtel se rendait samedi soir au bout du Léman pour y
affronter les Lions de Genève. Mitar Trivunovic et ses joueurs
retrouvaient dans les rangs genevois trois têtes bien connues de la
maison. Bryan Colon (6 saisons), Noé Anabir (2 saisons) et Markel
Humphrey (1 saison) ont tous trois porté la tunique unioniste durant les
dernières années. Face à ses ex, Union Neuchâtel a entamé le match avec
intensité et a fait plus que rivaliser avec Genève. La première
mi-temps a accouché d’un véritable mano a mano, où aucune des deux
équipes n’a su prendre plus de cinq points d’avance. Score après le
premier quart-temps: 19-19. Score à la mi-temps: 42-42. Egalité(s)
parfaite(s).
«Nous avons été trop légers»
Mais au retour des vestiaires, les Neuchâtelois ont pris l’eau.
«Dans les troisième quart-temps, ils sont revenus plus agressifs. Nous
n’avons pas matché leur énergie», analyse Arkim Robertson, l’intérieur
unioniste. Résultat des courses, une séquence de 17-6 en faveur des
Genevois et un écart conséquent. «Nous avons été trop légers», regrette
le coach Mitar Trivunovic. La différence était faite et Union Neuchâtel
n’est pas parvenu à recoller au score dans le dernier quart-temps,
manquant trop souvent d’adresse. Malgré cela, les Unionistes y ont
presque cru, revenant à seulement trois points de leur adversaire, avec
un peu moins de trois minutes à jouer.
Mitar Trivunovic nostalgique et fataliste
Moment choisi par les ex-joueurs d’Union Neuchâtel pour se
rappeler aux bons (ou aux mauvais) souvenirs de leur ancien club. Noé
Anabir (9 points) est resté impassible pour inscrire ses deux lancers
francs et mettre les siens à +5. Avant que Bryan Colon (20 points)
n’inscrive un énième tir à trois points (4/5 ce soir) et ne porte le
score à 78-70. Les Neuchâtelois ne reviendront pas. Le dernier rebond de
la partie sera capté par Markel Humphrey (13 points, 5 rebonds, 5
passes décisives). Comme un symbole. «Anabir et Colon ont joué
magnifiquement bien. Humphrey aussi», soupire Mitar Trivunovic avec un
brin de nostalgie. Union Neuchâtel perd ses meilleurs éléments chaque
année. Ce samedi soir face à Genève, c’est aussi ce qui a fait la
différence. «Mais que pouvons-nous faire? C’est la vie», relativise le
coach unioniste avec fatalisme. Mercredi 10 janvier, Union Neuchâtel
retrouvera un nouvel ex, en la personne de Kilian Martin. Les
Neuchâtelois se rendront à Fribourg pour le quart de finale de SBL Cup.
Arcinfo - Thomas Freiburghaus