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Le BBC Monthey-Chablais recalé à Lugano

Autant offensivement que défensivement, les Chablaisiens n’ont rien montré face à des Tessinois pourtant loin d’être transcendants. Score final: 66 à 48.

Un peu partout dans la Romandie du basket, le long déplacement du Tessin est craint. Après d’interminables heures de bus remettre en mouvement les organismes n’est jamais simple, surtout quand la plupart font près de 2 mètres. Mercredi soir, Monthey n’est pas «sorti du bus» – selon l’expression consacrée. Pire, il a été heurté de plein fouet par un Lugano pourtant très loin d’afficher des certitudes. Face aux Tigres, Timberlake et consorts ont livré une contre-performance sans saveur et sans âme. Mais surtout, sans réaction. Ils s’inclinent plus que logiquement sur un score de 66-48.

L’interrogation: Edwards pourra-t-il s’intégrer?

Blessé à la cuisse et donc absent lors des deux dernières rencontres des siens, Arthur Edwards a allumé une lueur d’espoir dans le jeu bas-valaisan en sortie de banc. Premier shoot, premier panier primé. Malheureusement, l’arrière s’est presque arrêté là. Même si dans les faits, il a plutôt continué; continué à allumer le cercle dans toutes les positions, sans aucune réussite, jouant sa propre partition. Sa précipitation lui a valu un long séjour sur le banc durant le deuxième quart.

Le test: Galloway et Bailey recalés

Offensivement, difficile de critiquer la performance de Jonathan Galloway et Vincent Bailey. Les deux Américains ont été les seules à maintenir Monthey dans le match en première mi-temps. Sous l’autre panier, en revanche, difficile de s’enthousiasmer. Le duo a été avalé physiquement par un certain Uros Nikolic, épaulé en alternance par un Jules Aw pourtant très loin de son meilleur niveau et un Florian Steinmann à la vivacité précieuse. «Ils nous ont détruits dans la raquette, simplement. Et en plus de ça, on n’a pas su contrôler leur meneur qui s’est régalé avec 12 assists», souligne Patrick Pembele.

Le constat: offensivement, Monthey joue à contre-temps

Peu importe l’expérience, peu importe le statut de joueur importé ou non, les hommes de Pembele sont passés à côté des moments-clés de cette rencontre. Ils ne sont jamais parvenus à punir les erreurs – pourtant nombreuses – des Tessinois. Et ils ont surtout offert des ballons faciles – et donc des points faciles – à leurs adversaires, notamment en toute fin de deuxième et troisième quarts. «On était nulle part offensivement. On n’a jamais su jouer nos systèmes. On faisait circuler quand on devait tenter le shoot et on tentait l’exploit individuel quand on avait besoin d’un décalage», s’énerve le coach des visiteurs.

Le Nouvelliste - Adrien Delèze

Un trou d’air qui coûte cher

Les Nyonnais n’ont pas tenu le choc face au Starwings de Bâle, mercredi soir, concédant une cinquième défaite de rang (76-48). Ils peuvent regretter leur deuxième quart raté.

«L’histoire se répète et c’est frustrant parce qu’il faut qu’on arrive à sortir de cette spirale négative.» Mercredi soir, à Bâle, le BBC Nyon d’Alain Attallah a connu une cinquième défaite en autant de matches cette saison face à un adversaire qui n’avait, lui aussi, pas connu la victoire jusque-là en six sorties. Mais encore une fois, la différence de niveau entre le Petit Poucet de ligue nationale A et une équipe qui peut s’appuyer sur trois joueurs étrangers professionnels, dont l’ancien Nyonnais Cheikh Sane (13 points, 15 rebonds), s’est fait ressentir. Après un mauvais début de match (17-3 après 7’40’’), les Nyonnais ont pourtant eu un sursaut d’orgueil pour revenir quelque peu au tableau d’affichage à la fin du premier quart (19-11). Malheureusement pour les pensionnaires du Rocher, à nouveau massacrés au rebond mercredi (62 à 30!), ils ont connu un trou d’air lourd de conséquence dans le deuxième quart, perdu 18-2. «Les Bâlois ont joué sur nos points faibles avec trois grands, mais on ne peut pas se permettre de marquer que deux points dans un quart, peste le coach nyonnais. On n’arrive pas à aller chercher des points, on a un problème pour mettre en place du jeu actuellement…»

Un véritable marathon

Et même si la deuxième mi-temps a été d’un meilleur calibre, la répétition des matches tous les trois jours commence à peser sur les organismes d’un BBC Nyon qui enchaîne les rondes à seulement neuf joueurs. «On n’est pas en condition physique pour tenir ce rythme après nos deux quarantaines, reconnaît Alain Attallah. On s’entraîne que deux fois entre les matches et c’est dur pour les joueurs, qui ont à peine le temps de récupérer.» Dans cette cinquième rencontre de championnat sans victoire, Benoit Hayman a réussi à tirer son épingle du jeu avec ses 15 points (5/7 aux tirs), 4 rebonds et 2 passes, mais il en faudra plus pour que les Nyonnais rivalisent avec leurs adversaires. Le BBC Nyon poursuivra son marathon, samedi soir au Rocher, face aux Lugano Tigers.

La Côte - Romain Bory